Une situation géographique ou un héritage dans leur tissu socio-économique local sont autant d’atouts que certaines écoles mettent en avant pour limiter la concurrence et l’imitation par d’autres écoles. Mais le domaine de spécialisation n’est pas en reste.

La spécialisation : une identité forte des écoles

En France, certaines écoles ont réussi à être associées à un domaine d’expertise précis pour renforcer leur propre identité, parmi lesquelles nous pouvons citer :

  • IMT Business School pour le management des nouvelles technologies
  • L’EM Normandie pour la logistique portuaire grâce à son propre institut d’enseignement et de recherche dans ce domaine (IPER)
  • Audencia qui ouvre en 2019 le tout premier mastère dédié au management de la filière musicale afin de faire face aux bouleversements auxquels doit faire face cette industrie et qui implique de nouvelles compétences.

 

L’atout de ces programmes réside dans la complémentarité entre l’excellence académique apportée par ces Grandes Ecoles et la qualité des intervenants et experts professionnels, comme Jean-Pierre Roland, Directeur du festival Les Eurockéennes de Belfort, qui interviendra par exemple au sein d’Audencia.

Pour autant, en intégrant ce type de formation les étudiants rejoignent bien des écoles de commerce, ils ne sont pas formés aux métiers de vigneron, chanteur ou marin, mais aux métiers du marketing, du digital et de la commercialisation, appliqués à ces secteurs d’activité.

La spécialisation en fait pas tout

Toutefois une expertise ne peut pas devenir le cœur de la formation dispensée par une école et l’unique domaine de compétence, cela attirerait trop peu de candidats et isolerait l’école de ses pairs.

Au début des années 2000, INT Management (devenue IMT BS) s’était clairement positionnée comme l’école des nouvelles technologies, en parfaite cohérence avec la dynamique digitale de l’époque et son intégration avec l’école d’ingénieurs Télécom. Mais comme l’ont démontré les années qui ont suivi, cela n’a pas empêché les candidats attirés par le digital de privilégier une école moins en pointe sur cette expertise, mais mieux classée. Cette stratégie de spécialisation a d’ailleurs été abandonnée en 2004, l’école revenant sur un positionnement d’école généraliste en management, avec malgré tout une expertise en nouvelles technologies.