Nous avons rencontré Enrique Vigo Yactayo, étudiant de NEOMA Business School au sein du prestigieux MSc International Finance. Après avoir obtenu une licence au Pérou, Enrique a souhaité s’orienter vers le monde de la finance : quelle meilleure opportunité alors que de rejoindre le parcours de NEOMA qui permet de préparer et passer le CFA pendant ses études ?
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Bonjour Enrique, peux-tu te présenter et nous parler de ton parcours ?
Je suis Péruvien et avant de venir en France, j’ai complété une licence en économie au sein de la Pontificia Universidad Católica au Pérou. Par la suite, j’ai travaillé comme assistant de recherche dans l’école de commerce Centrum PUCP à Lima. Avec un chercheur de l’école, j’ai co-écrit un article sur l’évolution de l’industrie avicole en Amérique. Le chercheur en question avait eu l’idée d’investiguer ce sujet en 2019, mais par manque de temps, il n’avait pas pu analyser la data nécessaire au traitement du sujet. Il m’a donc proposé de réaliser tout ce travail d’analyse, qui lui a ensuite permis de rédiger l’article.
Même si j’ai trouvé ce travail très enrichissant, je souhaitais me diriger vers un domaine moins académique. Mon université étant partenaire de NEOMA, j’ai pris la décision d’apprendre le français afin de pouvoir venir étudier et travailler en France. Pendant 7 mois, j’ai eu des cours intensifs de français (à raison de 4 heures par jour), qui m’ont permis d’arriver en France plus
Qu’est-ce qui t’a donné envie d’intégrer NEOMA ?
Le fait que NEOMA soit une université partenaire de la Pontificia Universidad Católica a beaucoup joué. De plus, sa réputation d’excellence académique, notamment via la triple accréditation, a su me convaincre. NEOMA a de nombreux atouts, comme la puissance du réseau alumni, les nombreuses opportunités de networking via les événements, les opportunités de rencontrer des entreprises et les outils qui aident à l’insertion professionnelle dont je profite régulièrement.
Finalement, un point important est le pays : la France offre énormément d’opportunités à ceux qui veulent les saisir. Par exemple, une des différences principales avec le Pérou est certainement la facilité avec laquelle on peut rechercher du travail. Il existe plein de plateformes qui regroupent de nombreuses entreprises et offres d’emploi. Le Pérou n’a pas ce type d’infrastructures.
Tu as passé le CFA I en 2022 et tu prépares actuellement le niveau 2. Pourquoi avoir choisi de passer cette certification ?
Je l’ai choisie parce que je voulais changer mon parcours professionnel en reprenant mes études. Au Pérou, mon travail était lié à la recherche et le secteur public. Pour passer au secteur financier, j’ai pensé que la meilleure option était d’avoir une certification qui attesterait de mes connaissances en finance. Le CFA offre la formation la plus complète et fonctionne comme un excellent tremplin aux différents métiers de la finance.
Le CFA est réputé pour être particulièrement challengeant : quelles sont les difficultés principales que tu rencontres en préparant le CFA ?
La difficulté liée à la quantité de sujets est déjà bien connue, mais je dirai que le plus difficile est d’être constant au moment d’étudier. Au moment de m’inscrire au CFA I, j’ai eu 6 mois de préparation. Néanmoins, entre les études pour NEOMA et la vie normale, il était difficile d’avoir du temp tous les jours pour réviser. C’est dans ce cas qu’avoir un bon partenaire de travail est indispensable. J’ai eu la chance d’en trouver un, je suis certain que je n’aurais pas réussi à obtenir un score dans le top 10 % sans lui, ou peut-être pas réussi du tout.
Je prépare actuellement le niveau II, que je passerai en août.
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Penses-tu passer le niveau III ?
Oui, mais après un an ou deux. Pour obtenir la certification CFA charterholder, il faut avoir passé (et réussi) les 3 niveaux du CFA et cumulé au moins 4 000 heures d’expériences professionnelles. Je préfère donc passer les deux premiers niveaux, travailler pendant quelques années et ensuite passer le niveau III. Cela me permettra d’obtenir directement la certification.
Quelles perspectives de carrière envisages-tu après l’obtention de ton Master NEOMA ? Et en quoi le CFA pourra t’aider ?
Après le master, je veux travailler dans des entreprises que me permettent de suivre une carrière en private markets. J’espère aussi avoir l’opportunité de travailler en France et dans d’autres pays. Si j’ai déjà commencé à intégrer l’industrie de la finance, le CFA sera utile en tant que certification reconnue à l’international.
D’ailleurs, tu as déjà quelques expériences professionnelles, pourrais-tu nous parler de chacune d’elles en quelques mots ?
Bien sûr, ma première expérience en Europe s’est déroulée au Luxembourg. En tant que stagiaire chez Clearstream, j’ai participé à la migration des fonds d’autres banques dépositaires à Clearstream. Concrètement, j’étais en ce qu’on appelle « Front Office », je gérais la relation avec les investisseurs. Cela nécessite d’être particulièrement réactif et adaptable. Je pense que cette expérience m’a énormément avantagé par la suite car les recruteurs étaient très friands de mes anecdotes au sein de Clearstream.
La deuxième était chez Faurecia à Paris, il s’agissait d’un stage qui mélange le travail en contrôle de gestion et la corporate finance. Le poste était très exigeant mais enrichissant. J’ai rapidement appris beaucoup de choses complètement nouvelles pour moi, comme l’utilisation du logiciel SAP, qui est un atout particulièrement important sur le CV en contrôle de gestion. Comme il y avait plein de choses à faire, je peux dire que c’était un stage très formateur.
Dirais-tu qu’être étudiant de NEOMA t’a aidé à trouver ton dernier stage ?
Oui, complètement ! J’ai trouvé mon stage de fin d’étude (que je m’apprête à commencer) sur le JobTeaser de NEOMA. De plus, il s’agissait d’une offre exclusive pour les étudiants de NEOMA, j’ai donc eu beaucoup de chance car c’est un stage très prestigieux en Private Equity.
Aurais-tu un conseil à donner aux étudiants qui hésitent à passer le CFA ?
Je peux leur dire que s’ils sont vraiment intéressés par la finance, particulièrement à l’international, cela en vaut la peine. Il a des métiers où le CFA est plus avantageux et presque obligatoire, comme dans l’analyse financière et la gestion de portefeuille par exemple. Mais même si vous préférez un autre secteur de la finance où le CFA ne serait pas la certification la plus importante, les sujets abordés par l’examen offrent une excellente base de la discipline financière. Cela vous permettra de vous présenter comme des professionnels complets avec une formation solide.