Tout d’abord, commençons par un peu d’histoire sur nos chères écoles de commerces…
Saviez-vous qu’il est difficile de trouver des traces précises de l’arrivée des premières écoles de commerce en France ?
D’après les informations trouvées, cela remonterait au milieu du 18ème siècle et ce sont les bourgeois et notables de l’époque, soutenus par les Chambres de Commerce locales, qui étaient à l’initiative de la création de ces premières écoles de commerce et de leur développement.
Malheureusement, à l’époque, ces écoles avaient une durée de vie très courte et aucune ne parvenait à s’établir dans le long temps.
C’est l’ESCP, fondée en 1819 sous le nom d’Ecole Spéciale de Commerce et d’Industrie, qui, la première, a réussi à se développer et est aujourd’hui la plus ancienne école de commerce en France, suivie par Rouen et Le Havre créées en 1871. S’en suit alors la création de beaucoup d’autres écoles (entre 200 et 300 écoles de Bac+3 à BAC+5) dont la quarantaine que nous connaissons si bien et dont nous parlons régulièrement dans nos articles (avec le visa – grade de Master). Souhaitons d’ailleurs un bon anniversaire à l’école de commerce nantaise Audencia qui célèbre ses 120 ans cette année via notamment un dispositif d’envergure et Rennes School of Business qui fête ses 30 ans.

Depuis leur création, les écoles supérieures de commerce n’ont de cesse d’évoluer, de se développer, pour répondre toujours mieux à de nouvelles problématiques et besoins contemporains.

Et l’une des problématiques rencontrées par les écoles concerne tout simplement leur nom.
Besoin de se différencier dans un contexte fort de concurrence en France et à l’international, opportunité à saisir lors d’une fusion avec une autre école, « aide facilitatrice » dans le cadre d’une implantation de campus hors de France, besoin d’une meilleure visibilité/notoriété/compétitivité, enjeux business… De nombreuses raisons stratégiques et marketing expliquent cette « tendance » des écoles à prendre le risque de changer leur nom, leur « marque de fabrique » sur lequel ils ont construit leur réputation.

C’est bien simple, en 2020, la quasi-totalité des écoles ont déjà changé de nom au moins une fois au cours de leur existence.
Seul le top 3 a échappé à ces changements drastiques : HEC a ainsi « juste » rajouté « Paris » à son nom pour se distinguer des autres « HEC » à travers le monde, l’ESCP a rajouté « Europe » et l’ESSEC est devenue « ESSEC Business School ».
Certaines écoles de commerce comme celle de Montpellier (MBC, Montpellier Business School), de Rennes (RSB, Rennes School of Business) ou de Dijon (BSB, Burgundy School of Business) ont ainsi fait le choix « simple » et logique de rajouter la mention de « Business School » à leur nom pour gagner en visibilité à l’étranger.
L’école du Havre et de Dijon ont quant à elles choisi de mettre en avant leur région plutôt que leur ville dans leur nom, un choix plus parlant pour des « petites » villes moins connues à l’étranger. Dijon a même fait le choix de traduire « Bourgogne » en anglais, un avantage supplémentaire pour être plus visible à l’international.
Enfin, certaines écoles supérieures de commerce ont choisi des noms n’ayant que peu, voire aucun lien avec le précédent. C’est le cas d’Audencia (anciennement ESC Nantes-Atlantique) qui est la 1ère à avoir changé de nom parmi les Grandes Ecoles, il y a exactement 20 ans, en s’appuyant sur deux mots latins à son image : « audientia » l’écoute et « audacia » l’audace, Excelia Group (anciennement ESC La Rochelle) a quant à elle choisi un nom traduisant son expansion à l’international et son ancrage local, et enfin l’ESC Troyes est devenue Y SCHOOLS et a fait le choix d’inclure dans son nouveau nom la lettre la plus « forte » de sa ville natale, le Y.

Une valse des noms qui a commencé il y a déjà un certain temps et qui n’est pas encore prête de s’arrêter tant les enjeux dans le contexte actuel sont grands pour les écoles.

  1. S

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