Nous avons rencontré Léonard Laval, diplômé d’Audencia et actuellement Head of Sales & Partnerships au sein de la startup Jump. Léonard a connu de multiples expériences professionnelles pendant ses études à Audencia et nous partage son ressenti sur l’école, son apport au sein de son parcours professionnel et ses conseils pour les étudiants d’écoles de commerce !

 

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Bonjour Léonard, peux-tu te présenter et nous parler de ton parcours ?

Léonard, 30 ans, diplômé Grande École Audencia 2017 après une classe préparatoire ECE à Châteaubriant. Je suis actuellement Head of Sales chez Jump, une startup créée en 2021 qui offre la meilleure vie possible aux indépendants en leur donnant les avantages des salariés combinés à la liberté des indépendants. Nous sommes 40 aujourd’hui et accompagnons plus de 2000 indépendants.

Auparavant, j’ai eu la chance de connaître la croissance vertigineuse de Doctolib que j’ai rejoint en janvier 2017 à la sortie de mes études pour un poste en Sales Strategy. J’ai vécu 6 merveilleuses années, passionnantes et intenses durant lesquelles j’ai pu évoluer de poste tous les ans pour finir Chief of Staff du Directeur France et Head of Sales Excellence avec une équipe en direct de 15 personnes qui contribuaient à la tenue de la bonne performance commerciale en France. J’ai notamment durant ces années pu faire grandir les équipes Inside Sales de 6 à mon arrivée à 300 à mon départ.

 

Pourquoi as-tu choisi d’intégrer Audencia à l’issue de la prépa ?

J’ai vraiment été sensible à l’environnement bienveillant, sincère et ambitieux de l’école. Dès les entretiens, j’ai senti l’univers de confiance dans lequel je pourrais évoluer et où mes choix ne seraient pas contraints ou influencés par des facteurs exogènes non maîtrisés. J’ai été attiré par les choix très larges qui m’étaient offerts : envisager un cursus management du sport, avoir des universités à l’étranger dans le monde entier, faire un cursus droit… Comme je n’avais pas de parcours tracé, il était important pour moi de pouvoir essayer un maximum de choses dans un cadre souple pour trouver les sources de mon épanouissement.

 

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Comment se sont passées tes études à Audencia ?

Très bien, j’ai adoré toutes mes années qui ont été très intenses sur tous les plans et c’est ce que je souhaitais. Je n’avais pas un seul objectif précis en démarrant mon école, mon souhait était de me lancer dans un maximum d’expériences pour mieux me connaitre professionnellement et personnellement. A ce titre, j’ai saisi toutes les opportunités qui s’offraient à moi :

  • Faire un double cursus droit (pour justement réaliser que ça ne me plaisait pas)
  • Être à la direction du Bureau des sports (pour sentir qu’être à la tête d’une équipe et prendre les choses en main étaient essentielles pour moi)
  • Me lancer dans des projets étudiants ambitieux (finale du Sport Business Consulting avec un groupe d’étudiants, lancer une entreprise avec ma sœur, faire un CDD à Roland Garros en parallèle de ma majeure, être consultant en micro-entreprise pendant ma deuxième année…)
  • Profiter de la vie sociale intense pour développer des compétences humaines clés pour le management futur que je souhaitais.

 

Tu as eu plusieurs expériences professionnelles lors de tes études : peux-tu nous dire quelques mots sur chacune d’entre elles ?

Je vais d’abord les lister, car je trouve que la plus grande force d’une école de commerce est de mettre à profit tout le temps offert pour faire un maximum de stages et expériences professionnelles. De mon côté, j’ai surinvesti sur ce sujet pour découvrir en peu de temps un maximum d’environnements différents :

  • 2014 : stage d’été au Pays de Galles dans un studio de startups
  • 2015 :
    • stage de 4 mois en audit chez Mazars (compréhension que le monde des grands groupes et les missions finance corporate n’étaient pas faits pour moi ! Très important de le découvrir très tôt, c’est une chance d’avoir pu le tester)
    • CDD de 2 mois en tant que manager point de vente à Roland Garros et gestion d’une équipe de 8 vendeurs dans un lieu que j’adore (moi tennisman depuis petit qui a rêvé de jouer à Roland Garros)
    • Stage Bras droit de 2 fondateurs (Gatien & Anatole) pour le lancement de leur startup Trainme qu’ils venaient de créer 4 mois avant. J’ai pu y découvrir l’environnement des startups dans un espace de coworking au cœur de Paris aux côtés d’autres entrepreneurs et investisseurs. J’avais toutes les missions de growth, business development et marketing qu’une boite naissante peut avoir. J’ai aussi eu la chance de bénéficier de l’accompagnement d’un accélérateur d’innovation numérique (La Javaness) avec le mentorat de Nicolas Julia qui est aujourd’hui CEO de Sorare. Après cette expérience j’ai su que je voulais être dans un environnement dynamique, startup, agile, dans lequel je serai exposé et où je mesurerai l’impact concret de mes actions sur les résultats de la boite.
  • 2016 : Roland Garros veut m’embaucher suite à l’expérience de 2015 pour laquelle j’ai été élu meilleur manager point de vente. Étant encore en étude, j’accepte un compromis et un CDD de 2 mois en tant que responsable d’activité de la Griffe Roland Garros (vente des produits dérivés sur le stade). J’ai encadré une équipe de 80 vendeurs dans un environnement hyper stimulant. J’ai adoré l’énergie du direct, l’adrénaline de la vente et des résultats à atteindre.
  • 2017 : stage de fin d’études chez Doctolib en tant que Business analyst dans l’équipe Sales Strategy.

 

Tu as notamment alterné entre expérience très « corpo » (via un stage chez Mazars) et des passages en startup : quels sont les avantages et inconvénients de ces deux domaines ? Et lequel as-tu préféré ?

Comme je l’ai dit ci-dessus, mon stage en audit chez Mazars a été une véritable révélation car j’ai compris que les grands groupes n’étaient pas faits pour moi. Je pense que c’est une vraie chance d’avoir l’opportunité de vivre des expériences dans des environnements et secteurs très différents à travers ses études pour savoir concrètement si ce monde est fait pour toi ou pas.

Je m’investis toujours à fond dans chacune de mes expériences et je fais très vite le bilan de ce que je vis, ressens et apprends. Pour moi, le monde des grands groupes dans lesquels il y a beaucoup de stagiaires qui se renouvellent ne permettait pas mon épanouissement personnel. Je n’arrivais pas à percevoir mon impact et apport personnel sur les résultats de l’entreprise. J’avais besoin de plus de concret, de responsabilités et de mise en avant. C’est mon caractère personnel, j’ai besoin d’être dans la lumière.

C’est pourquoi le monde des startups m’a plu. J’ai pu être très vite aux commandes des sujets, des équipes et rapidement à la direction des équipes. C’est la croissance que j’ai connue chez Doctolib et, désormais, je suis au comité de direction d’une startup de 40 personnes. J’aime avoir les responsabilités et prendre les devants.

 

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Considères-tu qu’être étudiant à Audencia t’a aidé à trouver certaines de ces expériences ?

Oui complètement. J’ai pu multiplier les expériences professionnelles et extrascolaires, ce qui m’a permis de découvrir énormément de domaines. Plus que tout, je dirai que ce que m’a principalement apporté Audencia, c’est la liberté d’action.

 

Tu as ensuite rejoint Doctolib, où tu as passé près de 6 ans. Comment décrirais-tu ton expérience au sein d’une licorne en pleine croissance ?

J’ai adoré. Toutes les équipes et personnes que je côtoyais étaient excellentes, exigeantes et souhaitaient réussir. J’ai beaucoup appris par mimétisme. J’ai toujours considéré avoir beaucoup de chance de travailler aux côtés de gens brillants et c’est comme cela que je progresse et j’apprends.

Personnellement, je me suis investi à fond, c’est mon caractère, j’ai toujours dit que je travaillerais dans mes jobs comme s’il s’agissait de mes propres entreprises. Le jour où je me lèverai et n’aimerai plus ce que je fais, j’arrêterai. Cette exigence et culture de la performance ont été parfaitement assouvies chez Doctolib. Le CEO, Stanislas, prône ces valeurs exigeantes de travail, mais également l’humilité. Je considère avoir grandi professionnellement aussi vite que la boite a grandi. Passer de 150 à 3500 employés, vivre 6 levées de fonds, des lancements de pays, un rachat de boite, monter ta propre équipe, etc. c’est magique.  

 

Quels types de profils étaient recrutés chez Doctolib ?

Avant tout, des gens engagés et qui ont la culture de l’excellence. Doctolib a toujours misé sur la recherche des meilleurs talents, mais aussi, notamment à mon arrivée, sur un potentiel de futurs talents. Ils ont réussi à faire de jeunes pousses des leaders affirmés. Sur les postes stratégiques, il est vrai que la plupart des collaborateurs recrutés en junior (stagiaire, alternant ou premier emploi) venaient de très bonnes écoles telles que HEC Paris ou Polytechnique. Il y a une culture assez élitiste où une première expérience en cabinet de conseil en stratégique est demandée.

Cependant, pour les autres postes plus opérationnels, il n’y a pas de critères de sélection strictes. La culture d’entreprise, de l’onboarding très poussé aux méthodes de travail exigeantes, t’aide à devenir très productif dans ton travail.

 

Tu es maintenant Head of Sales & Partnerships chez Jump. En quoi consistent tes missions ? 

Je suis en charge de la génération de revenus et de l’acquisition de nouveaux clients. C’est assez simple sur le papier : je dois réussir à signer un maximum de nouveaux clients. J’ai une équipe de 10 personnes qui parlent au quotidien à des centaines de freelances pour les convaincre de choisir la solution Jump. Je suis au comité de direction et, à ce titre, j’influe également fortement sur la stratégie et la gouvernance de la boîte.

 

Aurais-tu un conseil à donner à tous les étudiants qui s’apprêtent à rejoindre le monde professionnel ?

Faites le plus d’expériences possibles : pro, étudiantes, perso, etc. Vous n’aurez jamais autant de temps qu’en tant qu’étudiant. Testez, essayez des choses différentes. Découvrez votre potentiel, ce qui vous plait, là où vous créez de la valeur, et derrière vous pourrez naturellement vous vendre car vous serez épanoui et très mature dans ce que vous faites.

 

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