Bonjour Emeric, pouvez-vous vous présenter ?
Bonjour ! Je m’appelle Emeric, diplômé d’Audencia Bachelor en 2016 puis du MSC International Management d’Audencia en 2018, j’ai réalisé mes premières expériences à l’étranger en marketing avant d’effectuer un stage en tant qu’assistant chef de projet pour la société Exponantes, le parc des expositions de la ville. Je me suis ensuite orienté vers les métiers de la supply chain avec un premier stage d’assistant approvisionnements/achats pour la marque de mode IKKS puis j’ai continué avec un stage d’assistant supply chain Europe pour la Maison Cartier. Suite à ce dernier, j’ai commencé ma carrière dans la Maison sur un poste de planificateur et j’occupe désormais celui de Chef de projet transformation Supply Chain.
Pourquoi avoir fait le choix de rejoindre le Bachelor d’Audencia ?
Plusieurs raisons m’ont poussé à choisir Audencia. Premièrement, c’était une école de commerce post-bac qui était très bien classée et qui plus est, située dans ma ville natale. Le programme proposé permettait de faire plusieurs stages, dont le premier devait se faire à l’étranger, ce qui permettait aussi de gagner rapidement en expérience professionnelle. Enfin, des connaissances de l’époque qui avaient intégré l’école les années précédentes me l’ont recommandée pour sa qualité d’enseignement.
Vos premières expériences sont très internationales, pouvez-vous nous en dire plus…
Comme je le disais précédemment, le premier stage était à réaliser à l’international ; je me suis donc rendu à Cardiffpour un stage de deux mois en marketing dans une entreprise d’experts géomètres qui s’appelle Bvalued. Ce fut l’occasion de découvrir un nouveau pays et une nouvelle culture mais surtout de sortir de ma zone de confort en partant seul et à seulement 18 ans dans un nouveau pays où je ne connaissais personne et où je ne maitrisais pas la langue à l’époque. Tout cela ne m’a pas laissé d’autre choix que d’aller de l’avant et finalement, je me suis rendu compte que cette expérience m’avait permis d’en apprendre beaucoup sur moi et de progresser plus rapidement en anglais.
J’ai ensuite décidé de renouveler l’expérience en partant à Barcelone pour un stage de 3 mois comme assistant marketing online pour la société ModelManagement.com ; une plateforme qui met en relation des mannequins et des photographes. Je pouvais alors repartir d’une page blanche et écrire une nouvelle histoire. J’ai pris goût à travailler et à vivre dans un environnement multiculturel, ce qui m’a poussé plus tard, à faire un échange universitaire à Varsovie pour revivre une expérience à l’international et retrouver des personnes rencontrées lors de mes précédentes expériences.
Par la suite vous avez intégré le MSC International Management d’Audencia…
En effet, suite à mon bachelor et à ma spécialisation en « import » qui était une filière en anglais, j’ai souhaité continuer mes études et le MSC International Management m’a semblé être la meilleure option pour moi. Il me permettait de rester à Audencia, de faire un master en anglais pour continuer de me perfectionner et de rencontrer de nombreuses nationalités et ainsi étendre mon réseau et mon groupe d’amis.
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À la suite d’Audencia, vous vous êtes directement orienté vers Cartier, pourquoi ce choix ?
Pour mon stage de fin d’études, j’avais pour idée de rester dans le secteur du textile premium que j’avais côtoyé lors de mon stage chez IKKS, ou de m’orienter vers le luxe.
J’ai trouvé plusieurs offres de stage dont celle de Cartier parfums qui correspondait parfaitement aux attentes professionnelles que j’avais à l’époque. J’ai eu de très bons contacts lors des entretiens et j’ai eu la chance de me voir proposer le stage. J’ai donc décidé de rejoindre la Maison, puis au fil de mon stage, j’en ai découvert davantage sur la maison et la culture d’entreprise, ce qui m’a donné envie de continuer. Enfin, j’ai eu une opportunité dans l’entité joaillière qui me permettait de découvrir un nouvel univers, loin de ce que j’avais pu appréhender auparavant et avec de nouvelles problématiques.
En quoi Audencia vous a aidé dans votre insertion professionnelle ? Qu’avez-vous fait ?
Je dirais qu’Audencia m’a tout d’abord apporté un réseau et des opportunitésprofessionnelles, me permettant par la suite de créer le mien. Ne venant pas d’un environnement familial lié à ce secteur, il est parfois difficile de savoir par où commencer.
Ensuite, Audencia m’a permis de réaliser plusieurs expériences professionnelles que ce soit par des stages ou via des missions d’entreprises. Cela m’a permis de construire mon parcours professionnel, d’affiner mes choix de carrière et aussi de façonner mon profil, permettant de me démarquer par la suite.
Au sein de Cartier, quelles sont les missions que vous avez ?
Ma mission est de comprendre les problématiques communes de nos manufactures, malgré le fait qu’elles travaillent sur des typologies de produits différents, afin d’apporter des solutions qui s’adaptent à leurs besoins mais aussi à leurs contraintes. L’animation de la communauté supply chain fait également partie de mes missions dans le but d’identifier les bonnes pratiques de nos manufactures pour les implémenter ensuite dans les autres.
Mon rôle est par exemple de centraliser les besoins en composants métalliques, d’en étudier la variabilité de sorte à apporter une vision consolidée de nos approvisionnements. L’enjeu étant de pouvoir les mettre à disposition à temps en ateliers pour répondre au plan de production des produits finis. Dans le cas où une situation de tension apparaitrait, mon rôle est aussi de faire les arbitrages nécessaires en fonction de nos priorités.
Pour cela, on cherche à construire des outils de pilotage, à comprendre et uniformiser la data pour faciliter son utilisation mais aussi à se questionner sur les flux actuels pour trouver des optimisations.
Vous êtes Chef de Projet Transformation Supply Chain, c’est quoi concrètement ?
Le rôle d’un chef de projet transformation supply chain est de mener à bien des projets sur les thématiques de la supply chain. Le but étant de pouvoir implémenter de nouveaux process et d’optimiser ceux déjà existants.
Pour occuper ce poste, je pense qu’il faut savoir évaluer les priorités mais aussi réussir à fédérer les collaborateurs autour d’un projet en exposant les gains ciblés par exemple ainsi qu’en expliquant les ressources qui seront nécessaires à la réalisation de ce projet. Il faut ensuite être en mesure de se projeter sur des échéances, de suivre et de reporter sur l’avancement du projet. Mon rôle est également d’être le point de contact entre différentes équipes et de pouvoir collecter les demandes d’évolutions, que ce soit pendant le projet ou sur la partie opérationnelle une fois qu’il est lancé. Enfin, il y a tout une partie d’accompagnement des collaborateurs sur les nouvelles pratiques/outils mis en place.
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A quoi ressemble une journée-type chez Cartier ?
Il est compliqué de décrire une journée type, chaque jour est différent. Le fonctionnement de la supply chain chez Cartier pourrait davantage se décrire sur un horizon hebdomadaire ou mensuel avec la revue de nos performances, de nos besoins et l’animation des rituels d’échanges avec les manufactures dans le but de créer un plan de production et d’approvisionnement en accord avec notre capacité. En parallèle, il faut sans cesse créer de nouveaux outils d’aide à la décision, ce qui ne nous empêche pas de faire face à des urgences ponctuelles, notamment depuis la Covid avec un contexte qui varie très rapidement.
Quel apport de la Grande Ecole dans le monde pro aujourd’hui ?
Pour ma part, je pense que l’apport d’une grande école a été la mise en relation des notions théoriques, présentées par des professionnels du secteur, avec la mise en pratique. Aussi, j’ai pu expérimenter différents corps de métiers, et être maintenant capable de comprendre les enjeux et les contraintes de chacun dans une entreprise pour m’y adapter.
Enfin, je pense que les grandes écoles restent un gage de confiance pour les entreprises, ce qui a pu parfois ouvrir quelques portes.
Quelles compétences pour travailler dans le domaine de la Supply Chain ?
Beaucoup de métiers sont nécessaires dans le domaine de la supply chain et chacun requiert son lot de compétences. D’après les expériences que j’ai eues, je dirais que l’esprit d’analyse est très important mais aussi l’adaptabilité pour être capable d’utiliser des outils informatiques qui changent régulièrement selon les besoins. Enfin, je dirais qu’il faut savoircommuniquer pour suivre l’avancement des sujets et travailler ensemble pour apporter une synergie de compétences.
Le mot de la fin ?
« Never stop daring » et « be bold » ; respectivement la devise d’Audencia et de Cartier.
Jamais je n’aurais pensé être là où je suis aujourd’hui et pourtant, grâce aux différentes opportunités que j’ai pu saisir, m’y voilà. Heureux dans mon environnement professionnel et fier du parcours accompli.
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