Depuis le mois de Mars, dans le contexte de crise sanitaire mondiale que nous vivons actuellement, la plupart des écoles de commerce se sont organisées afin de pouvoir assurer leurs cours 100% en ligne. Alors que certaines écoles n’étaient pas préparées à basculer totalement vers un enseignement à distance et ont vécu péniblement cette transition forcée, d’autres en revanche se sont adaptées très facilement à l’image de l’EMLyon, l’EDHEC ou encore d’Audencia qui se sont tournées vers la digitalisation de leurs formations depuis plusieurs années déjà. 3 mois après, alors qu’Emmanuel Macron annonce le dé-confinement pour toutes les régions et un retour des élèves sur les bancs de l’école dès le 22 mars, on peut s’interroger sur les modalité d’enseignement à l’avenir. Cela restera-t-il un épisode de cours distanciel transitoire, ou sommes-nous à l’ère d’un nouveau mode d’enseignement totalement en ligne ? Les écoles de commerce commencent peu à peu à s’exprimer sur les modalités de leur rentrée scolaire 2020 et c’est un modèle hybride, entre cours en ligne et cours en présentiel, qui semble se dessiner.

Les cours en ligne ont été adoptés favorablement par les étudiants et les professeurs, avec d’excellents retours d’expérience où chacun a pu tirer le meilleur parti des avantages procurés ces « classes » virtuelles.

 

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Une nouvelle façon d’enseigner

Cet épisode a mis au défi les professeurs et intervenants d’être innovants, d’utiliser de nouveaux outils, de réussir à créer du lien malgré la distance. Mais surtout, au cours de cette expérience les enseignants ont aussi tout simplement appris aux côtés des étudiants. Donner un cours en ligne implique une préparation spécifique, notamment pour vérifier la bonne compréhension des étudiants, s’assurer que les étudiants restent engagés.

Tout n’est pas rose pour autant, certains cours se prêtent moins à un enseignement à distance et les caprices des réseaux peuvent parfois dégrader l’expérience vécue. Comme le précise Sophie Hennekam, professeur RH à Audencia, « Il est important que les étudiants sentent que même à distance, nous sommes là pour les aider, à leur disposition. Ils peuvent se sentir perdus ou seuls, il est donc important de les rassurer et de les soutenir. Quand on aime ce qu’on fait et que l’on se passionne pour les nouvelles opportunités offertes par l’enseignement à distance, les étudiants le ressentent ».

Cela ouvre de nouvelles opportunités et plusieurs idées d’innovations pédagogiques, à commencer par le format des cours ; dans l’école nantaise, il n’était pas envisageable de remplacer un cours de 3 heures en présentiel par une classe virtuelle de même durée, en demandant aux étudiants de se concentrer derrière un écran. Très souvent, les enseignants remplacent ce cours de 3 heures par une classe virtuelle d’une heure maximum, et prévoient des travaux personnels ou de groupe sur le reste du créneau, tout en restant disponibles pour répondre aux questions qui se posent, par exemple sur un forum.

A Audencia, ils avaient déjà fait le choix en septembre 2018 de calculer le plan de charge de la faculté en crédits ECTS & non en heures de face-à-face, pour justement valoriser toutes les modalités pédagogiques.

 

Des cours en lignes largement adoptés 

Si certains craignaient une certaine forme de démobilisation des étudiants, ces derniers mois ont prouvé le contraire aux quelques détracteurs, les mêmes qui critiquaient jusqu’ici le bien fondé du télé-travail.

Les étudiants ont adopté très rapidement ce nouvel environnement d’apprentissage et se sont montrés très motivés par cette nouvelle forme d’interaction.

A Audencia les professeurs restent disponibles et à l’écoute, les emplois du temps n’ont pas été perturbés, l’administration a tenu au courant les étudiants avec beaucoup de transparence et de rapidité, « c’est encore plus facile qu’avant » résume Pierre Brinon, étudiant en en 1ère année Grande Ecole.

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