A l’occasion de la sortie de son premier livre sur le développement personnel, nous avons rencontré Romane Deshayes, étudiante de l’EDHEC et entrepreneure endurcie ! Après avoir lancé sa propre application « RomaneApp » pendant le premier confinement et s’être familiarisée avec le monde de l’entrepreneuriat et du développement personnel, elle nous dévoile son tout premier livre alors qu’elle est encore étudiante !

 

Lire plus : Johan : diplômé d’Audencia et entrepreneur (Meet My Job)

  

Bonjour Romane, peux-tu te présenter et nous parler de ton parcours ?

Salut ! Alors j’ai 22ans et j’ai intégré l’EDHEC après deux années de classe prépa économique à Rennes. Je suis actuellement en alternance chez Totalenergies en tant que business développeur dans l’électromobilité. Je suis chargée d’imaginer les nouveaux lieux de mobilité de demain ! A côté de ça, je suis passionnée d’entrepreneuriat et de sport. J’ai pratiqué le handball pendant 12 ans dont mes dernières années au niveau national.

 

A l’EDHEC, tu as rejoint l’association d’entrepreneuriat, Total EDHEC Entreprendre, pourquoi ce choix ? Qu’est-ce que t’a apporté cette expérience ?

Lors de la phase de découverte des assos à l’EDHEC, TEE m’a tout de suite tapé dans l’œil. Je trouvais cela génial de pouvoir être à la tête du plus grand concours de startups en France organisé par des étudiants. Ce qui m’a tout de suite motivée à rejoindre TEE c’était le fait de pouvoir être au contact des entrepreneurs qui ont tous des projets plus beaux et innovants les uns que les autres. C’était incroyable de les voir concourir pour tenter de remporter de grands prix financiers ou des accompagnements stratégiques de la part de nos partenaires. Ce fut une expérience très enrichissante tant sur le plan professionnel que personnel. C’est grâce à TEE que j’ai appris à analyser des Business Plans, des Pitch Decks et des tableaux financiers. J’ai aussi eu la chance de rencontrer des fondateurs passionnés et passionnants mais aussi des partenaires engagés qui m’ont beaucoup appris sur l’analyse de business model. Finalement, intégrer TEE m’a largement confortée et encouragée dans mon choix de me lancer dans l’entreprenariat !

 

Tu as fondé RomaneApp, quel était le but de l’application et qu’as-tu retiré de cette première aventure entrepreneuriale ? 

En effet, j’ai cofondé RomaneApp il y a 3 ans maintenant. J’étais en prépa et je voyais certains étudiants utiliser l’application Anki ou Quizzlet (système de révision avec des flash cards).  En les utilisant, je me suis rendu compte de pleins d’aspects qui pouvaient être améliorés et cela m’a donné envie de créer ma propre application. J’ai la chance d’avoir un copain qui sait super bien coder et qui a commencé à me créer mon propre algorithme. Au fil du temps, je me suis dit qu’il serait bien plus bénéfique d’en faire profiter tous les étudiants. C’est comme ça qu’on a décidé de lancer la première version sur iOS lors du premier confinement. Nous souhaitions rendre l’application 100% gratuite avec à côté un shop en ligne où il était possible d’acheter des ensembles de flashcards créés par d’autres étudiants certifiés sur des thèmes précis. Cela permettait aux étudiants motivés de créer leur propre contenu de révision et de pouvoir profiter de RomaneApp pour gagner de l’argent également en re vendant leur solution. On a réussi à être lauréat du concours French Tech Tremplin et récolté 42 000 euros pour continuer le développement de l’application sur Android cette fois. Bien qu’on eût pleins d’ambition pour ce projet et des idées novatrices, j’ai dû me focaliser à 100% sur mes concours et donc laisser de côté RomaneApp… Mais qui sait ? Peut-être que c’est un dossier à ré ouvrir avec l’IA aujourd’hui 🙂

Cette première expérience m’a en tout cas permis de me rendre compte que la principale difficulté dans l’entrepreneuriat est de passer de la super idée à la réalité. Tout le monde est capable d’avoir d’excellentes idées ! Le plus difficile c’est de trouver le moyen de la rendre concrète, surtout quand on a peu de ressources au début. J’apparente beaucoup cela à du bricolage : au début, on se débrouille pour récolter des fonds, pour choisir quelles fonctionnalités prioriser et développer, auxquelles renoncer ou reporter, etc. C’est l’inconnu et on n’est jamais sûr de faire les bons choix avant d’avoir testé, mais c’est aussi ça qui est excitant !

 

Aujourd’hui, tu es très active sur LinkedIn et partage ton expérience avec ta communauté. Quels messages cherches-tu à mettre en avant sur ce réseau ?

C’est vrai que j’essaye de développer mon audience sur LinkedIn en partageant des conseils autour de la productivité, de la santé mentale et de l’entrepreneuriat en général. Mon objectif est de permettre aux jeunes (et même aux personnes plus âgées) de se projeter dans l’entrepreneuriat et de supprimer leurs croyances limitantes. J’adore donner confiance aux gens et leur montrer qu’ils sont capables de réaliser de grandes choses. J’essaye de renouveler le développement personnel en offrant des méthodes concrètes et facilement applicables au quotidien afin qu’ils gagnent en productivité et qu’ils puissent réaliser leur rêve. Je parle de techniques connues comme la méthode SMART ou moins connues, de comment réussir à mettre en place une habitude, etc. Je parle également beaucoup de mes expériences personnelles et des leçons que j’en tire : par exemple des difficultés que j’ai rencontrées lorsque j’ai commencé à méditer et les solutions que j’ai trouvées 🙂

 

Tu as d’ailleurs développé une bonne audience, quels conseils donnerais-tu à toutes les personnes qui cherchent à se lancer sur LinkedIn ?

Je pense que je débute sur ce réseau social et que j’apprends encore beaucoup tous les jours. Mais si je devais donner un conseil, ce serait d’écrire à propos de ce que vous aimez et de ce dans quoi vous êtes bons. Je trouve qu’il n’y a rien de plus intéressant que de lire quelque chose qui a été écrit avec passion et qui a été réfléchi et travaillé.

Aujourd’hui, on a un outil hyper intéressant qui est ChatGPT, et quoi qu’on en dise, s’il est bien utilisé avec le bon script, on peut transformer un texte moyen en un texte attrayant et qui donne envie d’être lu ! Donc apprenez à écrire un bon script pour faire une requête à ChatGPT (le ton employé, la forme, le style d’écriture…).

Et dernier conseil, j’ai remarqué aussi qu’ajouter une photo (bien choisie) permet d’augmenter l’engagement des utilisateurs.

 

Tu as annoncé récemment la publication de ton tout premier livre « 100 méthodes de productivité ». Peux-tu nous en parler ?

Depuis plusieurs années, je m’informe en ligne et via des livres sur le développement personnel que ce soit à propos de la santé physique et mentale avec par exemple le growth mindset (état d’esprit de croissance, où tout peut s’apprendre) ou le bio hacking (optimisation des capacités humaines à travers des routines appelés biohacks). J’aime beaucoup l’idée qu’il est possible d’améliorer pleins de domaines de notre vie en étant discipliné et constant, un peu comme un athlète de haut niveau. Je me suis aussi rendu compte que j’aimais beaucoup conseiller mes proches avec les méthodes que je mettais en place, faire en sorte qu’ils atteignent leur objectif ou qu’ils restent motivés. Je me suis dit que ce serait incroyable d’en faire profiter pleins d’autres ! C’est comme ça que je me suis lancé dans l’écriture de ce livre en avril 2023, en parallèle de mon alternance.

 

A qui s’adresse principalement ton ouvrage ?

A toute personne qui souhaite atteindre ses propres objectifs, quels qu’ils soient ! Que ce soit reprendre le sport, monter son entreprise, décrocher un diplôme, devenir plus organisé… Mon livre permet à ceux qui ont fait de la procrastination leur mode de vie, à ceux qui n’ont pas de méthode de travail efficace, à ceux qui ont des difficultés de concentration ou encore à ceux qui sont rongés par le stress, de trouver des méthodes concrètes, éprouvées et facilement applicables au quotidien pour s’améliorer considérablement.

 

Quels sont tes projets pour l’avenir ?

Mon projet à long terme serait d’ouvrir des salles de Deep Work, c’est-à-dire des espaces qui s’apparentent à des coworking où les gens viennent travailler de manière productive et sans aucune distraction. Tous les éléments de cet espace seront pensés pour offrir un maximum de productivité et de motivation aux clients : matériel ergonomiques, salles privées et insonorisées, et pourquoi pas des séances de coaching en productivité et en visualisation ? J’imagine déjà les lieux et j’ai beaucoup d’idées sympas pour ce projet…

Sinon, je souhaiterais d’abord faire croître ma communauté autour du développement personnel sain et de conseiller un maximum de personnes pour qu’elles puissent définir et atteindre leurs objectifs et leurs rêves.

 

Un mot pour la fin ?

Merci pour cette interview c’était un plaisir ! Si vous ne devez retenir qu’une seule chose, c’est que la productivité reste un moyen d’atteindre ses rêves même les plus fous, ce n’est pas une fin en soi.

 

Lire plus : Comment se créer des opportunités professionnelles en école de commerce ?